• Chapitre II : La mélodie des cieux

    Mirabelle Clow venait d'avoir ses dix-ans, mais apparemment personne ne semblait s'en soucier dans sa famille. D'ailleurs elle aussi n'avait pas le temps d'y penser, elle avait trop de travail à faire : aller chercher au ruisseau, ceuillir les herbes comestibles, laver le linge, le repasser, préparer le déjeuner, passer le balai, récolter le blé, acheter le pain, ramener le lait, et bien d'autres choses encore... et oui, Mirabelle et sa famille étaient des esclaves. Ils n'avaient pas de liberté. De plus, leur ancêtre n'était autre que cet homme qui se prénommait Clow et qui avait déclenché leur malheur. Bien évidemment, il était mort deux siècles avant la rébellion des mages. Mirabelle et sa famille devaient donc subir bien plus que les autres esclaves, et le roi s'en assurait personnellement. Ils avaient beaucoup plus de punitions qu'un esclave qui aurait tenté de se rebeller. Pourtant, ils n'avaient rien fait de mal sinon être les descendants de Clow.

     

    Mirabelle était une très jolie petite fille malgré sa maigreur et sa pâleur. Elle avait des cheveux ébouriffés d'un brun étincelant qui s'arrêtaient aux épaules, de petits yeux bleus éclatants avec de longs cils, un nez court et mince, et une petite bouche sur un petit visage rond. Elle était petite et osseuse, avec une démarche maladroite, et une voix mélodieuse et enjouée. Elle était souriante, polie, modeste et un peu maladroite. Mirabelle, sa mère, son père et son grand frère travaillaient pour une famille de magiciens riches et respectés. Son père et sont frère devaient également travailler à la mine comme tous les esclaves de sexe masculin du village. Résultat, Mirabelle les voyait rarement. Son grand-frère était âgé de seize ans et avait commencé à travailler à la mine l'année d'avant. Il s'appelait Éric, Éric Clow. Jusqu'à présent, il avait toujours protégé sa sœur Mirabelle, il aurait même été capable de mourir pour elle. Mirabelle l'admirait, elle avait toujours aimé son courage et sq force, elle voulait lui ressembler. Parfois elle se disait qu'il fallait qu'elle soit un homme pour avoir le scène même qualités que lui, mais ensuite lui venait l'image de sa mère en tête. Roselyn Clow était la mère de Mirabelle. Elle aussi avait les cheveux bruns et des yeux bleus. Mirabelle l'admirait également pour son courage. Tout d'abord parce-qu'elle n'avait pas eu peur d'épouser un descendant du terrible Clow, malgré les conséquences, ensuite parce-qu'elle ne machait pas ses mots. Quitte à ce qu'on lui coupe la langue, Roselyn n'avait pas eu peur de déclarer ouvertement ce qu'elle pensait de l'État des mages. Mirabelle aimait ce côté rebelle qu'avait sa mère. Quant à son père, il n'avait pas de qualité admirable à part sa gentillesse. Si vous cherchiez quelqu'un de gentil, c'était la bonne personne. Son nom était Edward Clow, il était dur de croire qu'une femme comme la mère de Mirabelle était mariée avec un homme comme Edward. Finalement dans la famille Clow, ils avaient tous des qualités admirables, sauf Mirabelle. Elle pensait qu'elle était la honte de sa famille, mais sa mère lui disait qu'elld se trompait, qu'elle avait une qualité bien plus grande que toutes celles de leur famille réunie. Roselyn ne lui avait jamais dit ce que c'était, alors Mirabelle pensait qu'elle disait ça pour lui faire plaisir.

     

    Enfin arriva le soir de ses dix-ans. Sa mère était en train de préparer le dîner, son père et son frère étaient à la mine, et elle, était dans le jardin des magiciens, à observer les étoiles. Elle songeait à ce qu'elle serait aujourd'hui si son idiot d'ancêtre n'avait pas rompu la paix qui régnait entre les mages et les hommes. Elle songeait à ce qu'elle aurait pu avoir pour son anniversaire. L'aurait-elle fêté si tout cela n'était pas arrivé ? Si oui, aurait-elle été vêtue d'une jolie robe et gâtée de nombreux cadeaux ? Telle était la question.
    Elle admira les étoiles en repensant à tout cela, et ne put s' empêcher de chanter. S'il y avait bien une chose que Mirabelle savait faire, c'était chanter. Elle aimait cela autant qu'elle aimait sa famille, c'était sa passion. Et elle se mit à chanter une chanson inventée par une femme morte, qui rêvait de la liberté :

     

    Tout a commencé,

     

    Il y avait cet homme,

     

    J'aurais tant donné,

     

    N'importe quelle somme,

     

    Pour obtenir ce que nous les hommes n'avons pas,

     

    Cette chose qu'on appelle "liberté",

     

    Fut un temps, nous étions tous amis,

     

    Fut un temps, nous nous sommes aimés, appréciés,

     

    Je l'avoue, tout est de notre faute,

     

    Moi je regrette tellement,

     

    Je regrette tant,

     

    Je suis là, à regarder les étoiles,

     

    Suis-je loyale, aimable ?

     

    Au final, nous avons tous un cœur,

     

    Je pense que nous mourrons tous un jour,

     

    Qu'ai-je fais pour mériter cela, sinon être une simple femme ?

     

    Cette mélodie vient des cieux,

     

    Cette mélodie vient d'mes yeux,

     

    Car je viens des cieux...

     

    - Boucle-la esclave ! Sinon je te couperais la langue ! Idiote ! s'écria M.Roody le maître magicien de Mirabelle.

     

    To be continued...

     

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    Chapitre 2 enfin en ligne ! Il est court mais rassurez-vous le prochain chapitre sera plus long ! ^^

     

    Sinon donnez-moi vos impressions en commentant

     


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