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    Bienvenue dans mon nouveau blog ! J'aimerai vous faire découvrir ma passion pour la littérature alors j'ai créé ce blog car j'aime beaucoup écrire des histoires et je me suis dis Pourquoi ne pas les partager avec des blogueur ou même des gens passant dans mon blog par hasard^^! Je ne suis pas forcément une professionnelle dans ce métier mais j'aime bien ça ! Bref pas de temps à perdre ! J'espère de tout mon cœur qu'il y aura des lecteurs et qu'ils aimeront mes histoires sur ceux bonne visite!^^

     

                                                                          By Zarah94...winktongue

  • Elles étaient toutes alignées, elles étaient seize, et seules cinq allaient être séléctionnées. Mirabelle se tenait parmis elles et voulait à tout prix ce travail. Contrairement à elles, Mirabelle pensait qu'elle n'avait jamais connu la vraie souffrance. Ces jeunes femmes portaient toutes des cicatrices, marques ou séquelles qui prouvaient leur courage à continuer de vivre et espérer.

    - Chloe à ton tour. annonça Florent.

    Mirabelle s'avança prit trois plateaux remplis de nourritures, en mit un sur sa tête, et garda les deux autres dans ses mains, un sur la main gauche l'autre sur la main droite. Le but était de faire dix mètres sans faire tomber les plateaux, toutes les autres filles avaient passé cette épreuve avec succès.

    Mirabelle se tint prête, elle avait déjà du mal à faire tenir le plateau qui était sur sa tête. Au bout de trois mètres elle trébucha. Tous les plateaux dégringolèrent sur elle.

    - Aïe aïe aïe... gémit-elle.

    Yamado vint l'aider tandis que Florent la regardait sans rien faire.

    - Merci monsieur... balbutia-t-elle.

    - Si tu n'arrive même pas à tenir deux secondes en équilibre en tenant des plateaux, alors ce travail n'est pas fait pour toi, déclara Florent de but en blanc.

    Mirabelle voulu répliquer, mais elle se retint, elle avait déjà été assez insolente alors que normalement dans sa fausse identité elle devait être une esclave obéissante. Elle se mordit la lèvre inférieure et le regarda.

    - Rien à dire ? Chloe ? continua-t-il.

    - Je sais... je ne suis pas trop douée question équilibre mais...

    - Tu n'as donc pas ta place ici, coupa-t-il.

    - Mais enfin Florent ! Laisse cette jeune fille s'exprimer ! s'indigna Yamado. Continue mon enfant.

    Mirabelle le trouva vraiment différent des autres magiciens. Il n'était pas comme les autres, pas comme son petit-fils.

    - J'ai vraiment besoin de ce travail ! Ça fait six ans que j'hère...

    Elle mit sa main devant sa bouche. Mirabelle avait faillis donner un indice sur sa vraie identité.

    - Que... que... j'hère de maison en maison. Plus personne ne veut de moi ! Vous êtes mon seul espoir...

    - Nous non plus, ne voulons pas de toi, annonça Florent.

    Mirabelle fut vexée par ses propos, par le fait qu'il ne la laisse même pas prouver sa valeur. Les larmes lui montaient aux yeux : ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas côtoyé un magicien, elle avait oublié à quel point ils pouvaient être blessants.

    - Assez Florent ! Ici c'est moi qui tiens le restaurant ! Tu n'as pas à dire des paroles aussi blessantes ! Chacune d'entre elles a droit à sa chance, et si tu n'es pas content, je te renvoie chez ton père ! s'énerva Yamado.

    - Ça va... ça va... bougonna Florent.

    Le silence se fit dans la salle.

    Tout le monde à présent avait les yeux rivés sur Mirabelle. Ils attendaient qu'elle dise quelque chose, n'importe quoi, mais quelque chose.

    Celle-ci releva la tête, se dirigea vers Florent et s'arrêta à dix centimètres exactement de lui. Celui-ci leva un sourcil. Mirabelle serra ses poings et fronça les sourcils en le regardant droit dans les yeux d'un air de défi.

    - Est-ce que... est-ce que tu as la moindre idée de ce que nous les hommes nous vivons ? Toi qui est un "noble" ! Est-ce que tu te rends au moins compte, que chaque jour, chaque heure, chaque minute et chaque seconde nous luttons pour vivre ? Non bien-sûr, toi qui a toujours vécu dans des conditions aisées sans jamais manquer de rien. Tous les jours des milliers d'esclaves meurent dans ce monde si cruel avec comme dernière pensée : "C'est enfin fini, je suis libre !". Sais-tu ce qui nous motive à continuer de lutter pour rester en vie ? L'espoir ! Oui on continu à s'accrocher à ce mince espoir qu'un jour les hommes et les magiciens feront la paix, à cet espoir qu'un jour peut-être on nous rendra notre liberté ! Tu ne sais rien de ce qu'est la vraie souffrance ! Et tant pis si ce discours pourrait me valoir la peine de mort, au moins je mourrai avec un fardeau en moins ! cracha-t-elle.

    Florent la regardait avec une expression qu'elle n'arrivait pas à déchiffrer.

    - C'est bon ? T'as fini ton speach ? demanda-t-il ennuyé.

    Mirabelle le fusilla du regard.

    Et à sa plus grande surprise, une des filles intervint.

    - Je m'excuse d'avance pour mon insolence M.Lens, mais tout ce qu'a dit Chloe est vrai, nous avons toujours été traités comme des moins que rien et je ne vous laisserez pas craché sur tous nos efforts ! S'il le faut je suivrai Chloe en enfer !

    C'était le numéro sept. Une jolie rousse d'à peu près l'âge de Mirabelle, les yeux marrons noisettes, des cheveux ondulés vers le bas, une mèche rangée derrière son oreille, le teint légèrement rosé, une grosse cicatrice sur la joue et un charme époustouflant. Quand elle souriait de belles fossettes creusaient ses joues, en bref, elle était irrésistible.

    Mirabelle lui fit son plus joli sourire à la vue de son courage.

    - Moi aussi je suis d'accord avec elles deux ! Certes nous sommes des êtres faibles, et nous vous devons le respect, mais là ce n'est plus du respect que vous voulez, c'est de la vénération ! Moi aussi je veux brûler en enfer au côtés de Chloe et du numéro sept si je peux vider mon sac devant le monde entier ! décréta le numéro treize.

    Une blonde assez grande de taille, de magnifique yeux bleus, avec des cheveux bouclés lui arrivant au bas de la poitrine, le teint mât avec de nombreuses cicatrices. Sa carrure était très imposante et elle était d'une beauté fatale.

    - Des rebelles ? s'étonna Florent.

    Toutes les autres filles restèrent muettes, mais on voyait à leurs visages qu'elles était à cent pour cent d'accord avec Mirabelle et les numéros sept et treize.

    - Numéros sept et treize retournez à vos places et ça vaut aussi pour toi numéro seize. ordonna-t-il ennuyé.

    - Moi aussi j'ai un prénom, c'est Suzie. annonça la jolie rousse.

    - Ici tu es numéro sept, oublie ce prénom. Pfft, Suzie, c'est d'un ridicule. Vous avez sérieusement de la chance que mon grand-père soit clément, autrement dit je vous aurais toutes les trois largué à l'État mage qui se serait fait un plaisir de vous donner une bonne correction, prévint-il.

    Les trois filles se regardèrent et retournèrent à leur place à contre-cœur.

    ***

    La séléction prit fin. Yamado et Florent firent un classement de la meilleure à la plus mauvaise serveuse. Mirabelle était sûre qu'elle ne ferait sans doute pas partie du top cinq, mais elle gardait quand-même un infime espoir d'être prise.

    - Première du classement, le numéro treize. annonça Florent déçu.

    La blonde esquissa un sourire vainqueur.

    - Deuxième, le numéro quatre. continua Florent.

    Le numéro quatre était une brune avec une natte sur le côté qui descendait sur sa poitrine. Son visage s'illumina à l'entente de son numéro.

    - Troisième du classement, le numéro neuf. enchaînna Florent.

    Le numéro neuf était une fille extrêmement, belle, peut-être même la plus belle de toutes les filles présentes. Ses cheveux châtains tombaient en cascade derrière son dos, ses yeux verts étaient éclatants ils pouvaient déstabiliser facilement, son nez était parfait et ses lèvres pulpeuses au point de vouloir lui coller un long et doux baiser. Sa peau ni trop pâle et blanche, ni trop bronzée, elle était également aussi lisse et douce qu'un savon. Cette fille était la perfection incarnée. Elle fit un sourire prétentieux lorsque Florent eut prononcé son nom.

    Il ne restait plus que deux places... Mirabelle priait intérieurement pour être prise.

    - Quatrième, le numéro sept. annonça Florent en grimaçant.

    Suzie sauta de joie dans les bras du numéro treize. Mirabelle sourit contente pour elle.

    Plus qu'une place. Allait-elle être prise ? Mirabelle en doutait sérieusement.

    - Cinquième, le numéro quinze, conclut Florent, il n'y a plus de places mais je vais quand-même dire la suite du classement.

    Le visage de Mirabelle se décomposa. Elle n'était pas prise. C'était la dure et triste vérité, elle n'était et ne serait jamais faite pour être serveuse. La jeune femme devait à présent trouver un commerçant qui voudrait la vendre. Elle n'était pas prête à revivre tout ça. Toutes ses chaînes autour de son corps, tous ces coups de fouets horribles si quelqu'un avait le malheur de désobéir. Ce cauchemar, elle l'avait déjà vécu, mais c'était en famille, elle ne se sentait pas capable de revivre cela toute seule. Pourtant il le fallait si elle voulait arriver à son but final.

    Mirabelle n'écoutait plus ce que disait Florent. Tout était devenu sombre autour d'elle.

    - Et enfin seizième et dernière du classement, le numéro seize, conclut définitivement Florent.

    Mirabelle sentit les larmes monter, et elle dut lutter de toutes ses forces pour ne pas qu'elles coulent. Elle essaya de sourire, mais elle arborait plutôt une grimace.

    Suzie et le numéro treize vinrent vers elle. Suzie lui fit un gros câlin ce qui étonna Mirabelle.

    - Tu es quelqu'un de bien Chloe. Vraiment. C'est les personnes comme toi qui peuvent faire avancer les choses. Ne change jamais. Tu m'entends ? Jamais, déclara la jeune rousse.

    Mirabelle resserra son étreinte et fondit en larmes malgré elle. Elle avait honte, les autres filles aussi n'étaient pas prises, pourtant elles ne pleuraient pas elles, non, elles restaient fortes.

    Mirabelle avait gardé son côté pleurnicharde, celui de quand elle était encore une petite fille innocente, timide et réservée.

    - Tu es une fille forte Chloe. On voit que tu as vécu beaucoup d'épreuves difficiles, dit Suzie en essuyant les larmes qui dégringolaient sur les joues de Mirabelle.

    Celle-ci écarquilla les yeux.

    - Je n'ai pas autant de cicatrices que vous, je n'ai pas connu la vraie souffrance comme vous, assura-t-elle.

    - Les cicatrices ne veulent rien dire. On voit tout dans le regard, on voit dans ton regard que toi aussi tu as souffert. Peut-être pas physiquement, mais moralement. Et parfois la souffrance morale peut-être pire que la souffrance physique, intervint le numéro treize.

    Tout à coup, l'image de sa mère décapitée revint dans l'esprit de Mirabelle. Ce qui la horrifia.

    Elle fit un faible sourire à la blonde qui se tenait en face d'elle.

    - Au faite, je m'appelle Agnès, annonça le numéro treize.

    Elle serra la main à Mirabelle.

    - Je suis d'accord avec Suzie, tu es une fille exceptionnelle.

    Mirabelle se força à sourire. Elle trouvait ces deux filles courageuses pour avoir défendu sa cause mais elles étaient aussi ses deux premières amies.

    - Vous aussi, vous êtes adorables, belles et courageuses. Je ne vous oublierai jamais ! complimenta Mirabelle.

    - J'ai une annonce de dernière minute à faire ! annonça Yamado.

    Tout le monde le regarda en silence.

    - Chloe est acceptée en tant que sixième serveuse dans mon restaurant ! sourit-il.

    - Quoi ?! s'écrièrent Florent et les filles non sélectionnées.

    Mirabelle ouvrit grand les yeux d'étonnement, elle se demanda si elle n'avait pas mal entendu.

    - Mais... mais... pourquoi ? demanda-t-elle.

    - Eh bien parce-que je te veux dans mes serveuses c'est tout, dit-il de but en blanc.

    Florent fit un regard noir à Mirabelle.

    - C'est injuste pour les autres grand-père !

    Yamado lui jeta un bref coup d'œil avant de faire un grand sourire à Mirabelle.

    - Et alors ? Ce monde aussi est injuste.

    Florent grogna agacé.

    - Bien, merci d'être venu mesdemoiselles, conclut Yamado.

    - C'est géniale ! T'es prise ! s'exclama Suzie.

    - Je n'arrive toujours pas à y croire... marmona Mirabelle.

    Les filles non prises se rhabillèrent et se dirigèrent tristement vers la sortie.

    - Bien. Maintenant vous pouvez rejoindre vos chambres à l'étage, vous serez trois par chambres. annonça Yamado.

    Mirabelle n'en croyez pas ses oreilles. Les serveuses avaient des chambres ! Des chambres !

    Pour un esclave, une chambre, c'était le paradis.

    - On est déjà trois ! sourit Suzie faisant apparaître ses magnifiques faussettes.

    Elle parlait évidemment d'Agnès, Mirabelle et elle.

    - Bien. Vous pouvez regagner vos appartements, le restaurant est fermé ce soir. sourit-il.

    Les trois autres filles partirent. Mirabelle, Agnès et Suzie se regardèrent puis s'en allèrent également.

    Elles arrivèrent enfin à l'étage et il y avait plusieurs chambres elles en prirent une et s'installèrent chacune dans un lit.

    - Le rêve ce travail d'esclave ! On a des lits ! se réjouit Suzie.

    - Oui ! Il est sympa M.Lens. approuva Mirabelle.

    - À mon avis, on devrait se méfier de lui. confia Agnès.

    Mirabelle et Suzie la regardèrent étonnées.

    - Pourquoi ? demanda Suzie.

    - Vous en voyez beaucoup vous des maîtres magiciens qui sont gentils et respectueux envers leurs esclaves ? Surtout des maîtres restaurateurs issus de famille noble ? demanda Agnès.

    - Non... Mais M.Lens n'a pas l'air d'avoir de mauvaises intentions... raisonna Mirabelle.

    - Chloe, t'es idiote ou tu le fais exprès ? Bien-sûr qu'il n'a pas l'air, il veut passer pour quelqu'un de gentil. Il cache bien son jeu, expliqua la blonde.

    Mirabelle avait du mal à s'imaginer Yamado méchant.

    - Moi je suis persuadée que c'est quelqu'un de bien ! dit-elle.

    - À ton avis. Pourquoi est-ce qu'il a gardé les plus insolentes d'entre les serveuses ? demanda Agnès.

    - Je ne sais pas... avoua Mirabelle.

    - C'est simple, il veut avoir le plaisir de nous punir, voilà pourquoi il a accepté que tu devienne serveuse de ce resto, alors qu'à la base tu n'étais pas sélectionnée, expliqua Agnès.

    Mirabelle se demandait si elle disait vrai ou si elle était simplement aveuglée par sa haine envers les magiciens.

    - De toute façon on verra bien, s'il a une deuxième facette, il nous la montrera bien un jour ou l'autre, intervint Suzie.

    - Vous avez vu son petit-fils ? Il est pareil que les autres magiciens. Je pense que lui et son grand-père sont complices, ils la jouent gentil-flic, méchant-flic, dit Agnès.

    Mirabelle soupira, et regarda ses mains.

    - Dites, vous avez déjà entendu parler de Mirabelle Clow ? demanda Suzie.

    Mirabelle se figea à l'entente de son prénom.

    - Ouais, c'est la fille qui s'est enfuie il y a six ans à l'exécution de sa mère. Je l'ai toujours détesté, c'est à cause de sa famille que nous les hommes sommes esclaves, répondit Agnès.

    Mirabelle se sentit un peu coupable. Tout était de la faute de ses ancêtres.

    - Moi je la trouve trop cool, confia Suzie.

    Un sourire se dessina sur le visage de Mirabelle.

    - Pourquoi ? interrogea-t-elle.

    - Eh bien, en chantant un chant illégal, elle a en quelque sorte défié l'État mage. Certaines personnes disent qu'elle qe cache avec des rebelles. Sérieux, elle est cool... expliqua Suzie.

    Mirabelle n'avait aucune intention de défier l'État mage, elle voulait juste chanter pour sa mère.

    - En plus je n'ai jamais entendu quelqu'un chanter aussi bien. C'est rare qu'un esclave sâche chanter aussi joliment, ajouta Suzie.

    - Pfft, on s'en fiche de comment elle chante, c'est une Clow ! se lamanta Agnès.

    Mirabelle fut piquée au vif.

    - Mais enfin Agnès ! Mets-toi un peu à sa place ! Tu crois que c'est elle qui a choisit sa famille, non, elle a juste eu la malchance d'être une descendante de Clow ! s'indigna Mirabelle allias Chloe.

    - Ouais, mais moi je la déteste quand-même. Ses ancêtres ont détruits ma famille, marmona la blonde.

    Mirabelle soupira pour la énième fois.

    Florent entra dans la chambre.

    - C'est l'heure de manger. annonça-t-il sèchement.

    Les trois filles acquiescèrent en se levant et suivirent Florent jusqu'à la salle à manger, Yamado était aux fourneaux.

    - Votre chambre vous plaît les filles ? demanda Yamado tout sourire.

    - Oui ! approuvèrent Mirabelle et Suzie à l'unisson.

    - Un peu trop même... marmona Angnès.

    Yamado ne sembla pas l'avoir entendu et posa les différents plats sur la table. Ils avaient l'air délicieux. Jamais on avait servi un tel festin à de simples esclaves. Mirabelle, Suzie et Agnès écarquillèrent des yeux à la vue des différentes spécialités. Elles en bavaient.

    - C'est pour nous que vous avez préparé tout ça ? s'étonna Agnès.

    - Tout à fait. Régalez-vous, ce n'est pas tous les jours que vous avez l'occasion de goûter à un festin pareil, sourit Yamado. Où sont les autres serveuses ?

    - Elles vont arriver, assura Florent, tiens, en parlant du loup, les voilà.

    Celle qui était arrivée en troisième position dans le classement était en tête, les deux autres esclaves la suivaient de près. Il y avait celle qui était arrivée deuxième du classement derrière avec la natte qui retombait sur sa poitrine, et à côté d'elle se tenait la cinquième du classement.

    Elle avait les cheveux blonds platines et lisses, des yeux d'un marron simple, sa peau était aussi blanche qu'un linge propre, une potrine très grosse, à croire qu'elle avait fait de la chirurgie magesthétique, mais c'était impossible car elle était esclave. Elle était juste magnifique. Mais la plus jolie restait celle qui était arrivée troisième du classement, elle était parfaite.

    Les trois serveuses furent aussi surprises que Suzie, Agnès et Mirabelle, lorsqu'elles virent le repas.

    Toutes les filles s'installèrent. Yamado et Florent y compris.

    - Alors, veuillez me donner vos vrais noms et pas vos numéros, jeunes filles, éxigea Yamado.

    Florent avait déjà commencé à manger, Mirabelle aussi.

    Durant six-ans, elle ne s'était nourrit que d'animaux et de poissons. Elle avait oublié le goût du pain chaud, et du fromage.

    Mirabelle mangeait comme une sauvage qu'on a lâché dans la nature. Tout le monde la regardait étonnés.

    - Moi, je m'appelle Priscilla et j'ai dix-neuf ans, se présenta la serveuse parfaite.

    - Et moi je m'appelle Tracy et j'ai dix-neuf ans aussi, sourit la fille avec la natte sur le côté.

    - Moi je m'appelle Brandy et j'ai vingt-ans, se présenta la blonde à la poitrine énorme.

    - Quant à moi, mon nom c'est Suzie et j'ai dix-sept ans ! informa la belle rousse.

    - Agnès, dix-huit ans. annonça Agnès visiblement ennuyée.

    C'était au tour de Mirabelle de se présenter, mais elle avait la bouche remplie de nourriture.

    - Hum-moi-ch'est-Chloe-et-j'ai-cheige-ans ! dit-elle rapidement la bouche pleine.

    - Passionnant, mais on a rien compris, tu manges comme un porc, fit remarquer Florent.

    Mirabelle lui fit son regard le plus noir avant d'avoir avalé ce qui se trouvait dans sa bouche.

    - J'ai dis que je m'appelle Chloe et que j'ai seize ans !

    Tout le monde se remit à manger.

    ***

    C'était l'heure d'aller se coucher, mais Mirabelle rodait dans les couloirs de l'étage. Elle trouva des escaliers qui menaient au toit et y alla.

    Elle s'assit sur le toit ramenant ses genoux vers son menton et contempla le ciel rempli d'étoiles. Son passe-temps préféré. Elle voulait chanter, mais elle ne pouvait pas, elle avait renoncé au chant il y avait bien des années. D'ailleurs elle se demandait si elle saurait chanter aussi bien qu'avant où si elle avait perdu ce talent.

    Un bruit derrière elle l'alarma, elle tourna automatiquement la tête.

    - Mais qu'est-ce que tu fiches ici toi ?

    C'était Florent...

    To be continued...

    ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

    Hello ! Voilà enfin le chapitre 5 j'avoue que j'ai mis du temps pour le publier, en espérant qu'il vous plaira ! On est pas encore dans la phase action de l'histoire mais ça arrive, pour le moment on est plus dans la phase description. M'enfin bon, j'espère que vous ne vous lassez pas de mon histoire ! ^^ Et si vous avez aimé ou peut-être même détesté, n'hésitez à me donner vos avis ! ^^

    Commentez please *_*

    Bisou bisou ! ♥


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  • Six ans avaient passé depuis la fuite de Mirabelle et la mort de sa famille. Les magiciens avaient abandonné leurs recherches, six ans étaient écoulés, et pas la moindre trace de Mirabelle. Certains disaient qu'elle était morte, d'autres disaient qu'elle se cachait dans une grotte avec des rebelles, et qu'elle complotait pour faire tomber l'État Mage. Plusieurs rumeurs courraient, mais personne ne savait réellement ce qu'il était advenu de la petite Mirabelle.

    Celle-ci vivait encore, et avait à présent seize ans. Elle avait grandis dans la forêt interdite, qui si on l'observait de plus près était finalement très jolie et très vaste. Mirabelle avait survécu par chance. Il y avait six ans de cela, lorsqu'elle croyait que tout était finit pour elle, que sa blessure au pied lui serait fatale, elle avait survécu. Grâce à une plante qu'elle avait mangé car elle mourrait de faim, et il se trouvait que cette plante était spéciale, magique. En tout cas, sa blessure s'était refermé à la seconde où elle avait avalé la plante lui laissant une cicatrice. Mirabelle était au début étonnée puis triste. Oui, triste. Toute sa famille était morte et elle, était recherchée. Vers qui elle allait à présent se tourner ? Elle n'avait plus aucune raison de vivre. Mais... Elle avait décider de lutter et de trouver une raison de vivre.

    Au fil des années, elle avait trouvé trois raisons de vivre, la première était la promesse qu'elle avait faite à sa mère, la deuxième était de retrouver son mystérieux sauveur d'il y avait six ans, et la dernière était qu'elle devait faire payer le roi, la Gentille-Reine et le général Harrison.

    Mirabelle avait beaucoup changé, que ce soit moralement ou physiquement. C'était devenue une jolie jeune fille, elle avait grandit et s'était développée physiquement. Elle avait désormais troqué son corps de petite fille, contre un corps de femme. Ses cheveux bruns ébouriffés avaient poussé et lui arrivaient maintenant jusqu'aux fesses. Ses yeux demeuraient aussi bleus qu'ils les étaient durant son enfance et gardaient leur petite étincelle de malice. Mirabelle ne l'avait pas remarqué mais elle était devenue très séduisante. Sa mère, Roselyn, l'était aussi. Mirabelle ressemblait atrocement à sa mère maintenant qu'elle avait grandit.

    Pendant six ans elle avait vécu dans la forêt, elle avait perdu toute civilisation et vivait comme une sauvage. Mais heureusement elle n'avait pas perdu toute sa tête. Elle avait décidé qu'elle était suffisamment grande pour revivre chez les hommes et magiciens.

    Durant ces six années, elle avait réussi à tuer six magiciens. Bien-sûr, elle les avait tuer lâchement, car si elle les combattait loyalement elle perdrait. Tous ces magiciens étaient des chasseurs de prime ou des chasseurs tout court qui cherchaient des proies.

    En les tuant, Mirabelle avait pu trouver des habits à sa taille et se procurer des armes.

    Elle devait à présent se trouver une nouvelle identité, pour s'infiltrer chez les magiciens sans être reconnue.

    - Comment vais-je pouvoir m'appeler ? se demanda-t-elle en s'adressant à un arbre.

    Mirabelle avait eu pendant six ans pour seule compagnie les arbres. Et elle se confiait à eux comme à des personnes tout à fait normales. Elle leur confiait ses peines, ses joies, ses colères, ses journées, tout. Vivre six ans tout seul, pouvait parfois rendre les gens fous. Dans son cas, Mirabelle pouvait être à moitié folle. Elle n'avait pas perdu toute sa raison car elle était déterminée à faire tomber l'État mage. Cette détermination la maintenait en vie. Au fil du temps, elle avait appris à chasser, faire du feu, fabriquer des armes etc... Elle était devenue beaucoup plus compétente qu'elle ne l'était auparavant.

    L'abre auquel elle s'était adressé ne répondit pas. Bien-sûr. Pourquoi un arbre parlerait ?

    - Josette ? Audette ? Marie ? Lucie ? Non... Jessie ? Non plus. Tamara ? Raaah ! Pourquoi c'est si dur de trouver un prénom ?! réfléchissait-elle.

    Elle tournait en rond, les mains derrière le dos et l'air songeur.

    - Catherine ? Claudine ? Non c'est trop compliqué. Mais... J'aimerais bien un prénom en "C". Caroline ? Non...

    Tout à coup, un petit chuchotement lui parvint à l'oreille : "Chloe".

    Mirabelle se retourna vivement.

    - Qui est là ?! Répondez !!! s'écria-t-elle. Je... Je n'ai pas peur de vous !

    Aucune réponse.

    Mirabelle se rappela néanmoins d'une chose.

    - Chloe ! Ça c'est un bon prénom ! C'est décidé. À partir d'aujourd'hui, je m'appellerais Chloe ! sourit-elle. ( NDA : Petit hommage à toi @Chlloe94 ^^ )

    Mirabelle, ou plutôt, Chloe observa les arbres assez contente d'elle. Elle entama une petite danse de la joie.

    - Maintenant, il me faut de nouveaux vêtements ! se réjouit-elle.

    Les vêtements qu'elle portait, elle les avait piqué à un magicien qu'elle avait tué. Ils étaient un peu sales à présent. Mirabelle allias Chloe devait les laver. D'ailleurs, c'était bientôt la tombée de la nuit, elle pourrait enfin se laver au ruisseau. Pendant la journée, c'était impossible, beaucoup trop d'esclaves y venait pour chercher de l'eau.

    ***

    Quand vint enfin la tombée de la nuit, elle se rendit au ruisseau et commença à se laver. Quand elle eut fini, elle lava ses habits et les laissa sécher sur le côté. Elle s'assit au bord du ruisseau et regarda les étoiles. Son passe-temps préféré. Qu'en était-il du chant ? Eh bien, elle s'était juré de ne plus jamais chanté depuis la mort de sa mère adorée.

    Mirabelle contemplait le collier qu'elle avait trouvé il y a six ans de cela, dans la même forêt. Ce fameux collier en or avec une montre au bout, qui était soit-dit-en passant cassé. C'était elle qui l'avait cassé, et elle l'avait tout de suite regretté. Après tout, il avait peut-être appartenu à son sauveur d'autrefois...

    Lorsque ses habits eurent fini de sécher, elle les remit sur elle et retourna dans la forêt pour dormir.

    ***

    Le lendemain, Mirabelle se réveilla difficilement. Aujourd'hui devait être la journée où elle réapparaîtrait chez les esclaves et magiciens.

    Elle se leva et enfila sa longue cape noire munit d'une capuche. Elle mit la capuche sur sa tête. Celle-ci cachait presque ses yeux. Ça l'arrangeait, car la seule chose qui pouvait trahir son identité était ses yeux.

    Elle s'inventa un passé, un but et une autre personnalité.

    Enfin, lorsqu'elle avait fini, elle partit en ville.

    Elle marchait dans les rues en observant tous les détails. Ça faisait quand-même six ans qu'elle n'avait plus revu une ville et des habitants normaux.

    - AAAAAAAAAH !!!!!! JE VOUS EN SUPPLIE !!!!!!! JE NE RECOMMENCERAI PAS !!!!! hurla un jeune esclave.

    Sa maîtresse était en train de l'étrangler avec des lianes. C'était de la magie, elle ne touchait pas, elle contrôlait seulement les lianes. Mirabelle aurait voulu l'aider, mais elle en était incapable.

    - ESPÈCE D'IDIOT !!!! QUI T'AS AUTORISÉ À DONNER DE L'ARGENT, MON ARGENT À CE MENDIANT ????!!!!! DE PLUS CE N'EST MÊME PAS UN MAGICIEN MAIS UN HOMME !!! UN ÊTRE FAIBLE !!! hurla sa maîtresse impitoyable.

    Mirabelle ferma les yeux, inspira un grand coup et continua sa route.

    En chemin, elle vit un tableau d'affichage, il y avait plusieurs avis de recherche. Elle les parcoura des yeux. Il y avait même des magiciens qui étaient recherchés, d'ailleurs la plupart des personnes recherchés étaient des magiciens. Un avis de recherche avait une somme très élevée :

    " Lindsay-Sarah,

    Magicienne très dangereuse contrôlant la glace, fugitive de la garde personnelle de la Gentille-Reine. Sarah s'est enfuie avec des secrets royaux importants, et a kidnappé un jeune noble du nom de Jaden Ward lors de son mariage. C'est une criminelle. Quiconque la ramènera en vie, empochera une récompense assez élevée. Restez sur vos gardes, cette jeune magicienne est très coriace et très forte.

    Description : Brune aux yeux verts. Cheveux lisses. Très belle. Redoutable. "

    Mirabelle trouva qu'elle n'avait pas l'air si menaçante que ça. Sur la photo de l'avis de recherche, c'était une fillette de douze ou treize ans.

    Ses yeux s'arrêtèrent sur un autre avis de recherche à la prime élevée :

    " Mirabelle Clow,

    Dernière descendante des Clow, famille traîtresse. Le jour de l'exécution de sa mère, la petite fille de dix ans a chanté un chant illégal et a pris la fuite. Malgré ses airs de petite fille innocente, elle est très maligne et pourrait bien inciter les hommes à se rebeller. Jusqu'à présent, personne n'a plus entendu parlé d'elle, elle a comme disparu. Une grosse récompense est prévue pour quiconque la ramènerait vivante. La peine qui l'attend est l'exécution.

    Description : Brune aux yeux bleu. Cheveux ébourriffés. Assez squelettique. Redoutable. "

    Mirabelle observa sa photo et ne se reconnut presque pas. Elle était petite, maigre, habillée d'une jolie robe et elle pleurait. C'était une photo du jour de la mort de sa mère.

    Mirabelle avait beaucoup changé. Elle n'était plus aussi squelettique qu'avant, avait de longs cheveux et un corps de femme. Rien avoir avec la petite fille innocente d'autrefois, même son caractère avait changé. Elle était devenue beaucoup plus sûre-d'elle, positive et moins timide.

    Elle arracha l'avis de recherche la concernant du tableau d'affichage et le rangea dans une poche de sa cape. Ensuite elle reprit son chemin.

    Tout à coup, elle heurta violemment quelqu'un et tomba à la renverse sa capuche avec. La personne devant elle était également tombée. Mirabelle avait mal aux fesses. Elle releva la tête :

    - Je suis extrêmement désolée ! Je ne regardais pas où j'allais ! s'excusa-t-elle.

    - Oh ce n'est rien mon enfant... Mirabelle ?! s'exclama la dame qui était enfaite Mme Roody.

    Elle avait beaucoup changé, à ses vêtements on aurait dit une esclave.

    - Vous... Vous faites erreur ! Mon nom c'est Chloe ! s'affola Mirabelle.

    - Non... Je te reconnais, seule une personne comme moi pourrait te reconnaître entre mille. Tes yeux... Je les ai vu pendant dix ans, et je ne pourrais jamais les oublié. Tu as les yeux de Roselyn. expliqua-t-elle.

    - Excusez-moi madame, mais je ne vois pas de quoi vous parlez. persista Mirabelle.

    Mme Roody prit les mains de Mirabelle dans les sienne et lui fit un sourire sincère.

    - N'aie crainte mon enfant, je suis de ton côté. Je suis si heureuse que tu sois en vie ! Que tu aies tenu pendant six ans...

    Mirabelle ne reconnaissait pas Mme Roody, elle était trop... Gentille.

    Mirabelle allias Chloe retira violemment ses mains de celles de Mme Roody.

    - Puisque je vous dis que je ne suis pas cette Mirabelle ! C'est une rebelle, ne me comparez pas à elle ! hurla Chloe.

    Sur ceux elle se releva, et s'en alla rapidement. Elle devait trouver un nouveau maître. Mais d'abord un commerçant qui pourrait la vendre.

    Mirabelle remit sa capuche et attirée par une annonce, entra dans un restaurant. Ils étaient à la recherche de serveuses. Le casting pour recruter était aujourd'hui, seules cinq serveuses allaient être retenues, toutes des esclaves. Mirabelle savait que les serveurs étaient les esclaves les plus maltraités mais elle avait besoin d'un maître.

    Les qualités requises étaient la beauté, l'habileté, la politesse et le respect envers tout le monde.

    Question habileté Mirabelle était très nulle, elle avait un côté très maladroit. Elle se demandait si ça n'allait pas la pénaliser.

    Elle venait d'entrer dans le restaurant en question. Toutes les personnes présentes s'arrêtèrent pour la fixer. Elle ne passait pas inaperçue avec son long manteau noir à capuche.

    - C'est un esclave ? demanda un homme.

    - Sûrement, mais il est vêtu comme un magicien. répondit un autre.

    - C'est vrai. Mais on ne sent aucune magie en lui. Il n'a pas peur de s'habiller comme un magicien ? continue un homme au bonnet bleu.

    Mirabelle hôta sa capuche et repoussa ses longs cheveux en arrière. Les chuchotements redoublèrent.

    - C'est une fille ! cria un magicien.

    Mirabelle l'ignora et avança jusqu'au comptoire. Un vieil homme la contempla, c'était un magicien et c'était lui qui tenait le restaurant.

    - Je viens pour l'annonce afin de devenir serveuse. annonça Mirabelle.

    - Qu'est-ce qu'elle est jolie ! s'exclame un magicien dans le resto. Dommage qu'elle soit esclave !

    - Bien. répondit le vieux. Suivez-moi.

    Un magicien qui vouvoyait un homme était très rare.

    Il ouvra le comptoir à Mirabelle et lui désigna une porte. Mirabelle le remercia et entra dans la pièce. Il y avait une quinzaine de jolies femmes alignées toutes avec la même tenue assez sexy qui devait être l'uniforme à porter. Certaines avaient de graves cicatrices, mais elles restaient pour autant très belles. Elles étaient toutes des femmes et portaient chacunes un numéro.

    Un jeune garçon d'à peu près l'âge de Mirabelle les observaient.

    " Quel pervers ! " pensa-t-elle.

    Il tourna aussitôt la tête vers elle et lui fit un regard noir.

    Mirabelle leva un sourcil et le défia du regard.

    - Pour ton information, je peux lire dans les pensées, annonça-t-il, numéro seize.

    Il lui tendit un uniforme avec le chiffre seize inscrit dessus.

    - J'ai un nom. Je m'appelle Chloe pour ta gouverne. C'est si difficile pour toi de demander ? lâcha Mirabelle.

    Toutes les filles ouvrèrent grand leur bouche. Mirabelle avait oublié qu'un esclave n'était pas censé parler comme ça à un magicien. Mais d'un autre côté elle avait mit beaucoup de temps à trouver son nouveau prénom.

    Le garçon eut un sourire amusé.

    - Soit. Je t'appellerai Chloe si c'est que tu désire.

    Mirabelle était étonnée, en temps normal, elle se serait faite punir.

    Les bouches des autres filles s'agrandirent.

    - Où est-ce que je peux me changer ? demanda Mirabelle.

    - Pourquoi pas ici-même ? proposa-t-il.

    - Quoi ?! s'étonna Mirabelle.

    - Tu as bien entendu. insista-t-il.

    - C'est hors de question !

    - Tu ne dois pas contester les ordres.

    - Eh bien je le fais !

    Les mâchoires des autres femmes paraissaient presque se décrocher.

    - Toutes ces filles ce sont changées dans cette pièce, tu ne feras pas exception à la règle. Tu es une simple femme, tu es inférieure, alors tu exécute les ordres. dit le jeune homme.

    Mirabelle sentait qu'elle allait exploser. Elle serra ses poings et inspira.

    - Bien. céda-t-elle.

    Les femmes paraissaient soulagées.

    Mirabelle se changea sous les yeux du jeune homme. Elle avait honte sous une tenue si... légère. Ce qui la faisait rougir. Elle n'était pas du tout à l'aise.

    - Tu vois quand tu veux ? sourit-il.

    Mirabelle se jura que si elle ne se faisait pas sélectionner, elle tuerait ce jeune garçon.

    - Tu peux rejoindre les autres.

    Mirabelle s'exécuta, elle se tint à côté du numéro quinze.

    Toutes les femmes la fixaient. Mirabelle n'aimait pas être fixée surtout dans une tenue aussi légère.

    - Nous allons attendre mon grand-père avant de commencer. Je vais donc me présenter en attendant. Je m'appelle Florent Lens, je suis issue d'une famille noble de magiciens, mais comme je n'aime pas trop la vie d'un noble, je viens aider mon grand-père qui tient ce restaurant. J'ai seize ans, j'ai un mariage arrangé dans un an, mais je compte bien rester ici pour aider mon grand-père de temps en temps. Des questions ? expliqua Florent.

    Personne ne leva la main. Sauf Mirabelle.

    - Oui numéro seize ? Euh... Chloe ? dit-il.

    - Quel est ton pouvoir ? demanda Mirabelle.

    - Je contrôle le temps. répondit-il.

    - Le temps ? La météo ? continua-t-elle.

    - Non. Le temps passé, présent, futur. annonça-t-il. D'autres questions ?

    Personne ne répondit. Le vieil homme du comptoir entra dans la pièce.

    - Bonjour à toutes. Je suis Yamado Lens. Le grand-père de Florent. déclara-t-il en posant la main sur l'épaule de son petit-fils. Désolé s'il a pu être désagréable avec l'une d'entre vous.

    Toutes regardèrent Yamado étonnées, un magicien venait de s'excuser devant de simples femmes.

    - Mais non. Ne vous excusez-pas, c'est trop d'honneur pour nous qui sommes de simples humaines. intervint le numéro trois.

    Toutes les autres acquiescèrent.

    - Mais enfin, qu'est-ce que vous racontez les filles ? Bien-sûre qu'il nous doit des excuses ! Son idiot de petit-fils nous a obligé à nous changer devant lui ! s'exclama Mirabelle.

    - Hé ! s'indigna Florent.

    Au lieu d'encourager Mirabelle, les autres filles lui firent un regard de reproche, comme si elle avait insulté un dieu.

    Yamado sourit amusé.

    - On ne voit pas beaucoup d'esclaves comme vous. dit-il en s'adressant à Mirabelle. D'ailleurs comment vous nommez-vous ?

    - Je m'appelle Chloe. répondit Mirabelle.

    Lui au moins avait eu l'intelligence de lui demander son prénom. Mirabelle trouva qu'il était différent.

    - Chloe... C'est un joli prénom. commenta-t-il en observant tous les traits de son visage.

    - Merci.

    - Vous n'avez pas de cicatrices. Est-ce normal ?

    - Je suis une esclave obéissante. réppliqua-t-elle.

    - Pour une jeune fille qui ne mâche pas ses mots, j'ai du mal à y croire. sourit-il.

    - Je sais.

    - Parlez-nous un peu de vous.

    - Eh bien, je m'appelle Chloe, j'ai seize ans et je n'ai pas de famille, on m'a abandonné lorsque j'étais petite. J'ai été élevée par une esclave du nom d'Elsa, mais elle est aujourd'hui morte de vieillesse. J'ai enchaîné les familles magiciennes, ils ont tous fini par avoir marre de moi. Aujourd'hui je suis à la recherche d'un nouveau maître car tout le monde sait qu'un esclave sans maître finit toujours dans la misère et meurt de faim. se présenta Mirabelle allias Chloe.

    - OK. À vous de vous présenter. dit-il en désignant la fille à côté de Mirabelle.

    Toutes les filles se présentèrent une à une. Et la sélection pu commencer.

                      To be continued...

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    Hello !!! Voici le chapitre 4 !!!! J'espère que vous avez aimé. Bref ce serait sympa que vous me donniez vos avis. It's very important for me !!!! >.<

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  • Le matin arriva, Mirabelle se réveilla sur son lit de paille, éblouie par les rayons du soleil. Sa mère était endormie au pied de son lit. Pourquoi ? Se demandait Mirabelle. À l'heure qu'il était, elle devait être en cuisine pour préparer le petit déjeuner. Mirabelle lui caressa les cheveux. Contrairement à elle, Roselyn avait les cheveux longs et lisses, mais ils étaient aussi bruns que ceux de Mirabelle.

    Roselyn se réveilla.

    - Oh, bonjour Mira', j'espérais me réveiller avant toi. expliqua-t-elle à sa fille.

    - Ce n'est pas grave maman, j'aime te voir dormir. la rassura-t-elle avec son plus beau sourire.

    - Ah oui, joyeux anniversaire ma puce. Je n'ai pas eu l'occasion de te le souhaiter hier.

    Mirabelle ne pu cacher sa joie.

    - Merci maman ! J'ai cru que tu avais oublié, avec tout le travail que tu avais à faire !

    - Je n'oublierai jamais l'anniversaire d'un de mes enfants voyons ! s'indigna Roselyn.

    - Oui maintenant je le sais. rit Mirabelle.

    - Bon je dois aller préparer le petit-déjeuner si je ne veux pas avoir d'ennuis.

    - Oui à tout à l'heure !

    - À plus.

    Sur ces mots, elle sortit de la grange.

    La famille Roody possédait une grange, car ils avaient des vaches, et comme les esclaves étaient considérés comme des animaux, les Clow dormaient dans la grange.

    Mirabelle se leva également, elle aussi avait du travail à faire. Tout d'abord, elle devait aller chercher de l'eau au ruisseau. Elle prit le grand seau d'eau, sortit de la grange, puis se mit en route.

    Sur son chemin, elle rencontra toutes sortes de magiciens, qui la regardaient tous avec mépris. D'ailleurs même les esclaves la regardaient ainsi. Seulement parce-qu'elle était une descendante du roi Clow. Elle même avait honte de cela. Elle en avait marre qu'on la reluque ainsi, elle se sentait inférieure, c'était le cas, mais plus que d'habitude.

    Le ruisseau par-contre était désert, du moins, à première vue. Alors, elle se mit à chanter le même air que la veille. Quand elle chantait, ça l'appaisait. Elle se sentait libre, envolée et sûrtout acceptée par le monde, malgré que ça n'était pas le cas. Mirabelle venait souvent chanter au ruisseau, car il n'y avait personne pour lui dire de se taire. À côté du ruisseau, il y avait une falaise, et de l'autre côté du ruisseau, une forêt. Elle faisait peur à Mirabelle, on disait qu'elle y peuplait des bêtes sanguinaires.

    Mirabelle mit le seau dans l'eau qui se remplit aussitôt. Le seau devint beaucoup plus lourd, et pour une petite fille aussi squelettique que Mirabelle, il était presque impossible de le soulever longtemps. Mais elle avait l'esprit dur et c'est cela qui faisait qu'elle n'abandonnait jamais. Petit à petit, le seau devenait de plus en plus léger, au début il était lourd, puis ensuite plus du tout. Elle regarda le seau d'un air interrogateur, et à son plus grand étonnement vit qu'il était vide. Mirabelle en était sûre, c'était l'œuvre d'un magicien. Pour la première fois de toute sa vie, Mirabelle éprouva de la haine envers les magiciens. Si elle retournait au ruisseau, elle serait en retard pour les autres tâches qui l'attendaient chez les Roody et serait donc punie. Jusqu'à présent, elle s'était faîte punir très rarement, sa mère s'arrangeait souvent pour obtenir les punitions à sa place. D'un autre côté, si elle revenait chez les Roody avec un seau vide, elle se ferait également punir. Mirabelle décida donc de retourner au ruisseau.

    Revenue au ruisseau, elle remplit pour la deuxième fois son seau. Tout à coup, elle entendit un bruit qui venait d'au dessus d'elle. La petite fille releva la tête, et écarquilla les yeux. Un énorme rocher allait tomber de la falaise, c'est à dire sur elle. Mirabelle était paralysée par la peur et demeurait immobile. Le rocher tomba enfin, Mirabelle protégea sa tête avec ses mains et ferma les yeux. "C'est la fin" songea-t-elle. Mais rien ne se passa. Elle ouvrit donc un œil pour voir où était passé le rocher, celui-ci flottait au dessus de sa tête. L'écart entre elle et le rocher était mince. Mirabelle eut enfin l'intelligence de s'éloigner de la ligne de mire du rocher. Celui-ci tomba et s'explosa sur le sol au moment même où elle fut éloignée. Elle venait de frôler la mort... mais elle avait survécu. Elle regarda autour d'elle. Qui avait bien pu la sauver ?

    Elle scruta la forêt et vit une ombre s'éloigner.

    - Il y a quelqu'un ?! s'écria-t-elle.

    Aucune réponse. C'était dur à croire, mais on l'avait sauvé, et ça ne pouvait être qu'un magicien, personne n'était capable de faire voler un -aussi lourd- rocher. Sauf les magiciens. Mais qui avait bien pu vouloir la sauver ? Il existait donc de gentils magiciens ? Son sauveur savait-il qu'il venait de porter secour à Mirabelle Clow, une descendante de celui qui avait mit un therme à la paix ? Sûrement pas, il devait penser qu'elle n'était qu'une simple esclave en danger. Tout le monde la détestait, elle et sa famille, que ce soit homme ou magicien. C'était son ancêtre qui avait déclenché tout ça, et la famille de Mirabelle en payait le prix.

    Sans réfléchir, celle-ci marcha le long du ruisseau pour partir vers la forêt. Malgré sa peur, elle voulait remercier son sauveur, même si pour ça elle devait vaincre sa frayeur. Elle traversa le ruisseau en nageant, sa mère lui avait apprit à nager quand elle était un peu plus petite.

    Quand elle arriva dans la forêt, la première chose qu'elle vit, c'était un petit collier qui brillait. Elle le ramassa et le contempla un long moment. La petite fille était sûre qu'il appartenait au magicien qui l'avait sauvé. Une voix intérieure lui disait de foncer dans la forêt, mais Mirabelle n'était pas comme son frère ou sa mère. Elle n'était pas courageuse. La petite retourna donc sur ses pas, retraversa le ruisseau à la nage, reprit son seau lourd et se dépêcha tant bien que mal de rentrer chez les Roody. Elle était très en retard et en arrivant, elle trouva Mme Roody très en colère. La punition allait sûrement bientôt arriver.

    - Petite sotte ! As-tu vu l'heure qu'il est ?! hurla-t-elle.

    Pour toute réponse, Mirabelle secoua timidement la tête.

    - Il est midi ! MIDI ! Peux-tu m'expliquer pourquoi tu es parti à huit heure et tu es revenue à midi ?! aboya-t-elle.

    - Eh... eh bien, je... je..., begueya-t-elle.

    - C'est bien ce que je pensais ! Tu glandais ! Tu vas voir de quel bois je me chauffe esclave !

    Roselyn débarqua à toute vitesse et prit Mirabelle dans ses bras.

    - Oh mon Dieu ! J'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose de grave ! s'exclama-t-elle.

    Si seulement elle savait que sa fille venait de frôler la mort...

    - Maman ! Qu'as-tu à la joue ?! paniqua Mirabelle.

    En effet, Roselyn avait une entaille à la joue.

    - Ah... ça ? C'est rien, juste une punition car j'ai été en retard pour préparer le petit-déjeuner. justifia-t-elle avec un regard noir appuyé à Mme Roody.

    - Aller, petite, viens par ici que je te donne ta punition ! aboya Mme Roody.

    - Ah non ! Laissez ma fille tranquille ! Punissez-moi à sa place ! demanda Roselyn.

    - Non ! Pas cette fois ! Elle sera privé de pain pendant cinq jours ! refusa Mme Roody.

    Roselyn se retint de répliquer car si elle allait trop loin dans ses propos, cela pouvait avoir des conséquences. Mirabelle baissa la tête et alla dans la grange. Une fois arrivée là-bas, elle sortit de sa poche le collier qu'elle avait trouvé dans la forêt. Elle constata qu'au bout du collier il y avait une sorte de petite montre. Cette montre était en or ! Mirabelle avait trouvé un collier en or ! Elle était riche ! Malheureusement, elle tenait beaucoup trop à ce collier pour le vendre. Pourquoi ? Elle n'en avait aucune idée. Pour elle, c'était comme un cadeau d'anniversaire, même si la personne ne le lui avait pas offert.

    Tout à coup, elle entendit la clochette de la maison sonner. C'était un dimanche, M.Roody ne travaillait pas. Alors qui ça pouvait bien être ? Peut-être Éric et Edward qui rentraient de la mine plus tôt.

    Mirabelle rangea précieusement son collier dans sa poche et partit vers l'entrée, Mme Roody venait d'ouvrir la porte. Un soldat mage se tenait au seuil de l'entrée.

    - J'aimerais voir Roselyn Clow. annonça celui-ci.

    Mme Roody le regarda étonnée.

    - Oui, bien-sûre ! ROSELYN ! VIENS PAR ICI ! appela-t-elle.

    Roselyn vint assez rapidement par curiosité. Elle se demandait qui pouvait bien la demander.

    - Ah, vous voilà Mme Clow. Je viens vous annoncer les morts d'Edward et d'Éric Clow. dit-il comme s'il lui racontait ce qu'il avait mangé la veille.

    Mirabelle se figea, elle n'arrivait plus à respirer d'un coup. Son frère et son père morts ? C'était juste impossible pour elle ! Elle s'attendait encore à ce qu'ils passent le pied de la porte. Mais c'était fini. Ils ne la passeraient plus jamais. Mirabelle pleura. Roselyn restait elle aussi figée sur place.

    - Quelle est... quelle est la cause ? La cause de la mort ?! demanda-t-elle, sa voix montée de deux octaves.

    Mme Roody observait la scène en silence. Le soldat mage se mit à ricaner. Roselyn le regardait sans comprendre tandis que Mirabelle pleurait en silence.

    - La cause ? demanda le soldat hilare. Je crois que c'est évident. La faiblesse voyons.

    Il riait. Mirabelle, elle, versait toutes les larmes de son corps. Roselyn avait les larmes aux yeux et semblait prête à exploser à tout moment.

    - Comment... comment osez-vous ? bouillit-elle intérieurement.

    Celui-ci pour toute réponse riait, encore et encore. Roselyn tremblait de colère. Mme Roody observait la scène ébahie.

    Roselyn s'emporta et gifla le soldat d'une force incroyable. Le mage se décomposa. De toute sa vie, jamais il n'avait vu un esclave lever la main sur un magicien. Roselyn avait du cran, mais elle se figea quand elle se rendit compte de la bêtise qu'elle venait de faire. Mirabelle s'arrêta de pleurer.

    Le soldat tira violemment sa mère par les cheveux.

    - Espèce de petite insolente ! Tu sais sur qui tu viens de lever la main ?! Sur le général Harrison ! Ça te coûtera l'exécution ! Maintenant tu vas me suivre sans discuter !

    Il enchaîna les mains de Roselyn avec un sort. Elle avait la tête baissée et elle tremblait. De peur ou de colère, on ne savait pas exactement. Le général Harrison lui releva le menton et sourit.

    - Tu es d'une beauté à couper le souffle, on pourrait peut-être s'arranger pour que je t'évite l'exécution.

    Roselyn fronça les sourcils et lui cracha au visage. Après tout, le mal était déjà fait.

    - Je ne suis pas une catin ! Vieux pervers ! tonna-t-elle.

    Cette fois, il lui mit un gros coup de poing à la joue gauche qui la fit basculer et tomber.

    - Lâchez ma maman ! Lâchez-la ! Je vous en supplie ! conjura Mirabelle.

    Le soldat lui jeta un coup d'œil étonné.

    - Tu viens de faire l'erreur de ta vie, ricana-t-il en s'adressant à la mère de Mirabelle, maintenant, ta fille va devoir se débrouiller seule et grandir, sans famille.

    Après l'entente de ces paroles, Roselyn releva la tête vers Mirabelle. Sa joue avait prit une couleur violette et un petit filet de sang s'écoulait au coin de ses lèvres. Elle pleurait. Et pour finir elle lui fit un regard d'une profonde tristesse.

    - Oh ma petite puce... Je suis tellement désolée... Je ne sais pas si un jour tu me pardonneras.

    Pour toute réponse, Mirabelle pleura et s'en alla en courant dans la grange.

    Arrivée dans la grange, elle se blottit dans son lit de paille délabré, et continua à pleurer encore et encore.

    Puis à un moment, Mme Roody débarqua, sûrement pour que Mirabelle travaille.

    Celle-ci se redressa et renifla assez fort puis continua de pleurer. Mme Roody lui lança un tissu à la figure.

    - Tiens, mets ça, l'exécution de ta mère a lieu dans une heure.

    Mirabelle contempla le tissu, c'était une jolie robe. Pas de luxe, mais elle était jolie. Mirabelle était habituellement vêtue d'une salopette et d'un tee-shirt. Alors pour elle, une robe, c'était trop. Elle se demanda pourquoi Mme Roody était si gentille d'un coup. Peut-être avait-elle seulement pitié.

    - M... Merci. dit-elle entre deux sanglots.

    - Aller, dépêche-toi. la pressa Mme Roody.

    Mirabelle hocha la tête et Mme Roody tourna les talons. Mirabelle alla se laver le visage, se changea et enfila son collier en le camouflant en dessous de sa robe. Elle tenta d'attacher ses cheveux. Sans succès. Tant pis, l'exécution de sa mère allait avoir lieue dans pas longtemps. Elle sortit de la grange et rejoignit Mme Roody qui l'attendait devant la porte.

    - Dépêche-toi, je n'ai pas que ça à faire. dit-elle sur un ton méprisant.

    Mirabelle se dépêcha de la rejoindre. Peut-être était-ce une mauvaise idée de se rendre à l'exécution de sa mère ? Mais Mirabelle était décidée à y aller, elle voulait lui dire au revoir une dernière fois. Ce qu'elle n'avait pas fait avec son frère et son père.

    Elle suivait Mme Roody dans la rue d'un pas incertain. L'exécution de Roselyn avait lieue sur la Grand-Place du village, c'est là qu'avaient habituellement lieues les importantes exécutions. Quand elles arrivèrent à destination, Mirabelle fut surprise de constater qu'il y avait autant de monde pour assister à l'exécution. Mme Roody prit fermement la main de Mirabelle et se fraya un chemin parmi la foule. Elles pouvaient à présent distinguer la mère de Mirabelle. Celle-ci était enchaînée au poteau central. Deux soldats mages étaient placés de part et d'autre du poteau. Un à la gauche de Roselyn, l'autre à sa droite. Tous deux avaient une longue épée nommée Hyrt. Elle avait la réputation d'être très tranchante, à ce qu'on disait, elle pouvait trancher la feuille elle-même sans difficulté.

    Un peu plus loin, sur trois sièges, étaient installés le roi, la reine ( aussi appelée Gentille-Reine ), et le général Harrison. Le ministre du roi était aux côtés des soldats, un livre à la main. Roselyn était très amochée, et la mort ne semblait pas lui faire peur. Ce qui lui faisait réellement peur, c'était qu'en mourrant, elle laisserait derrière elle sa petite fille dans ce monde si injuste et cruel.

    Mirabelle, en voyant sa mère, sentit ses yeux la picoter.

    Le ministre prit la parole :

    - Je vous salut, magiciens et... hem... Esclaves. Nous sommes aujourd'hui réunis afin d'assister à l'exécution de Roselyn Clow, à l'origine, Roselyn Saint-Jacques. Elle s'est malheureusement liée à Edward Clow, descendant du roi Clow IV, traître qui à une lointaine époque, a réduit les magiciens en moins que rien. Les magiciens étants plus puissants se sont rebellés au bout de deux siècles et ont gagnés la guerre, un siècle plus tard. Pour punir les hommes, nos ancêtres les ont réduit en esclaves. Les Clow ont eux aussi payé le prix de leur trahison mais beaucoup plus sévèrement que les autres hommes. Aujourd'hui sont morts à la mine Edward et son fils Éric Clow. Roselyn va être exécutée et Mirabelle, sa fille, va grandir en tant que dernière descendante des Clow. Roselyn est aujourd'hui condamnée à mort pour violence envers un magicien, ici, le général Francis Loïc Harrison.

    Des chuchotements emplirent la Grand-Place.

    - Silence ! tonna le roi.

    Tous se tairent.

    - Je disais donc que Roselyn Clow, reprit le ministre, allait être exécutée pour violence envers un magicien. Que cela serve d'exemple aux esclaves qui auraient en tête de se rebeller. Place maintenant à l'exécution. Mais avant tout, comme le veut la tradition, avez-vous quelque-chose à ajouter Mme Clow ?

    Tous regardèrent à présent Roselyn, qui cherchait des yeux Mirabelle. Lorsqu'elle la trouva enfin, elle sourit.

    - Oui. J'aimerais dire un mot à ma fille. sourit faiblement Mme Clow.

    - Eh bien allez-y, nous n'avons pas toute la journée. dit-il en levant les yeux au ciel.

    Mirabelle sentit des larmes couler le long de ses joues.

    - Tout d'abord ma puce, sâche que je t'aime et que ça ne changera jamais quoi qu'il arrive. Ensuite, je tiens à te dire que tu es une petite fille très courageuse et...

    Sa voix se cassa et elle éclata en sanglots.

    - Je suis tellement désolée ! Je t'ai abandonné et je n'en suis pas fière ! Mais Mirabelle, toi tu sauras trouver ta voie ! Tu as une qualité rare, tu regardes au-delà de l'apparence, pour toi, peut importe, hommes ou magiciens, tu sauras les apprécier ! Alors que moi, ma haine m'aveugle ! Je ne saurais jamais voir au-delà des apparences, je détesterai toujours les magiciens, qu'ils soient gentils ou méchant ! Tu as ce don de voir en chacun ce qui est bon ! Quoi qu'il arrivera, quoi qu'ils te feront, continue d'aimer ! Je t'en conjure !

    Mirabelle pleurait en silence ne ratant pas une miette de ce que disait sa mère. Mirabelle voulait s'enfuire, loin, loin de tout ça. Mais elle n'arrivait pas à bouger.

    - Bien. Quelles sont vos dernières volontés ? conclua le ministre.

    - Que les hommes retrouvent leur liberté, mais j'imagine que ça ça ne compte pas ?

    - Non en effet. repondit le ministre agacé.

    - Alors je voudrais que ma fille, Mirabelle, chante une dernière chanson. éxigea-t-elle.

    Mirabelle resta bouche-bée. Elle n'était pas en état de chanter et était beaucoup trop timide pour le faire devant autant de monde. Néanmoins, elle était prête à faire un effort si c'était la dernière volonté de sa mère. Les gens autour de la petite fille s'écartèrent pour qu'elle ait plus d'espace et qu'on puisse la distinguer de loin. Elle était pétrifiée.

    - Chante esclave ! hurla le ministre au loin.

    Mirabelle essuya ses larmes, ferma les yeux, inspira un grand coup et entâma une chanson :

    " Esclave, sors de ta cave,

    Regarde au loin, je te tends la main,

    Toutes ces années passés à espérer,

    Toutes ces années tu es resté enfermé,

    Mais quand vas-tu agir ?

    Pourquoi as-tu cessé d'espérer ?

    Pourquoi ne t'es-tu toujours pas relevé ?

    Qu'attends-tu ? Pour leur montrer qui tu es,

    Lève la tête, ne leur montre pas tes faiblesses,

    Pour eux tu n'es qu'un chien attaché à sa laisse,

    Mais un chien n'est-il pas dangereux quand il mord ?

    Alors vas-y, vas-y,

    Montre-leur qui tu es,

    Montre-leur que toi aussi,

    Tu peux te battre,

    Et non te faire battre,

    Alors fais-moi plaisir,

    Et montre-leur, montre-moi, ton sourire... "

    Tout le monde sans exception avait écouté et était bouche-bée. Non pas parce-qu'elle chantait magnifiquement bien, mais parce-qu'elle venait de chanter un chant illégal. Cette chanson avait été bannie il y avait plusieurs années de cela, sous prétexte qu'elle incitait les esclaves à se révolter.

    Roselyn avait chanté cette chanson à Mirabelle alors que celle-ci n'avait que deux ans. Sa mère ne la lui avait plus jamais chanté, c'était étonnant de constater que Mirabelle se rappelait des paroles exactes.

    Elle rouvrit les yeux et vit que tous la regardaient ébahis. Au début elle ne comprenait pas, puis elle se rendit compte de la faute qu'elle venait de commettre. Elle ravala sa salive. Ce chant était le premier qui lui était passé par la tête. Au loin, elle vit le roi bondir de son siège. Les bouches de la Gentille-Reine, du général Harrison et du ministre formaient toutes trois un "O".

    - Cours Mirabelle ! COURS ! Le plus loin possible ! hurla sa mère.

    - Qu'on lui coupe la tête ! ordonna le roi.

    Les soldats s'exécutèrent et coupèrent la tête de Roselyn. La tête roula sur le sol.

    Les yeux de Mirabelle se remplirent à nouveau de larmes.

    - Je te conseille de courir comme ta mère te l'a dit. lui chuchota Mme Roody à l'oreille.

    Mirabelle n'attendit pas qu'on le lui répète deux fois, elle tourna les talons et courut.

    - Rattrapez-la ! VITE ! cria le roi.

    Mirabelle courait vite mais elle ne savait pas où elle allait, ses larmes lui brouillaient la vue. Elle continua de courir sans s'arrêter, puis elle entendit une détonation. Elle venait de recevoir une balle dans le pied qui la fit trébucher. Elle poussa un juron, se releva et se remit à courir, elle perdait beaucoup de sang, mais elle souffrait plus intérieurement. Mirabelle prit la direction du ruisseau, elle les avait enfin semés. Qui ? Elle ne savait pas exactement. Ses poursuivants. Désormais, elle marchait, ou plutôt boîtait. Son pied lui faisait atrocement mal. Malgré la douleur, elle sauta dans le ruisseau et nagea tant bien que mal. Elle arriva devant la forêt interdite et s'y enfonça.

    À bout de force, elle s'assit près d'un arbre et contempla son pied. Le sang ne s'arrêtait pas de couler. Mirabelle vomit sur le côté et essaya d'arrêter l'hémorragie. En vain. Cette fois c'était vraiment la fin. Elle se remit donc à pleurer contre son arbre et sortit son collier. Elle le regarda deux secondes et le lança contre l'arbre d'en face avec rage. À présent, elle haïssait les magiciens. Tous sans exception.

    Chez les magiciens, on n'entendit plus parler de Mirabelle Clow. Elle avait disparu...

                        To be continued...

    ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

    Salut tout le monde ! ^^ Comme prévu le chapitre 3 est assez long. Comme quoi, je tiens mes promesses. ;) Alors ? Ce chapitre vous plaît ? N'hésitez pas à commenter aussi ! Un petit com' ça fait toujours plaisir hein ! *^* Bref je vous adore !

    Groooos bisouuuu ♥♡♥


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  • Mirabelle Clow venait d'avoir ses dix-ans, mais apparemment personne ne semblait s'en soucier dans sa famille. D'ailleurs elle aussi n'avait pas le temps d'y penser, elle avait trop de travail à faire : aller chercher au ruisseau, ceuillir les herbes comestibles, laver le linge, le repasser, préparer le déjeuner, passer le balai, récolter le blé, acheter le pain, ramener le lait, et bien d'autres choses encore... et oui, Mirabelle et sa famille étaient des esclaves. Ils n'avaient pas de liberté. De plus, leur ancêtre n'était autre que cet homme qui se prénommait Clow et qui avait déclenché leur malheur. Bien évidemment, il était mort deux siècles avant la rébellion des mages. Mirabelle et sa famille devaient donc subir bien plus que les autres esclaves, et le roi s'en assurait personnellement. Ils avaient beaucoup plus de punitions qu'un esclave qui aurait tenté de se rebeller. Pourtant, ils n'avaient rien fait de mal sinon être les descendants de Clow.

     

    Mirabelle était une très jolie petite fille malgré sa maigreur et sa pâleur. Elle avait des cheveux ébouriffés d'un brun étincelant qui s'arrêtaient aux épaules, de petits yeux bleus éclatants avec de longs cils, un nez court et mince, et une petite bouche sur un petit visage rond. Elle était petite et osseuse, avec une démarche maladroite, et une voix mélodieuse et enjouée. Elle était souriante, polie, modeste et un peu maladroite. Mirabelle, sa mère, son père et son grand frère travaillaient pour une famille de magiciens riches et respectés. Son père et sont frère devaient également travailler à la mine comme tous les esclaves de sexe masculin du village. Résultat, Mirabelle les voyait rarement. Son grand-frère était âgé de seize ans et avait commencé à travailler à la mine l'année d'avant. Il s'appelait Éric, Éric Clow. Jusqu'à présent, il avait toujours protégé sa sœur Mirabelle, il aurait même été capable de mourir pour elle. Mirabelle l'admirait, elle avait toujours aimé son courage et sq force, elle voulait lui ressembler. Parfois elle se disait qu'il fallait qu'elle soit un homme pour avoir le scène même qualités que lui, mais ensuite lui venait l'image de sa mère en tête. Roselyn Clow était la mère de Mirabelle. Elle aussi avait les cheveux bruns et des yeux bleus. Mirabelle l'admirait également pour son courage. Tout d'abord parce-qu'elle n'avait pas eu peur d'épouser un descendant du terrible Clow, malgré les conséquences, ensuite parce-qu'elle ne machait pas ses mots. Quitte à ce qu'on lui coupe la langue, Roselyn n'avait pas eu peur de déclarer ouvertement ce qu'elle pensait de l'État des mages. Mirabelle aimait ce côté rebelle qu'avait sa mère. Quant à son père, il n'avait pas de qualité admirable à part sa gentillesse. Si vous cherchiez quelqu'un de gentil, c'était la bonne personne. Son nom était Edward Clow, il était dur de croire qu'une femme comme la mère de Mirabelle était mariée avec un homme comme Edward. Finalement dans la famille Clow, ils avaient tous des qualités admirables, sauf Mirabelle. Elle pensait qu'elle était la honte de sa famille, mais sa mère lui disait qu'elld se trompait, qu'elle avait une qualité bien plus grande que toutes celles de leur famille réunie. Roselyn ne lui avait jamais dit ce que c'était, alors Mirabelle pensait qu'elle disait ça pour lui faire plaisir.

     

    Enfin arriva le soir de ses dix-ans. Sa mère était en train de préparer le dîner, son père et son frère étaient à la mine, et elle, était dans le jardin des magiciens, à observer les étoiles. Elle songeait à ce qu'elle serait aujourd'hui si son idiot d'ancêtre n'avait pas rompu la paix qui régnait entre les mages et les hommes. Elle songeait à ce qu'elle aurait pu avoir pour son anniversaire. L'aurait-elle fêté si tout cela n'était pas arrivé ? Si oui, aurait-elle été vêtue d'une jolie robe et gâtée de nombreux cadeaux ? Telle était la question.
    Elle admira les étoiles en repensant à tout cela, et ne put s' empêcher de chanter. S'il y avait bien une chose que Mirabelle savait faire, c'était chanter. Elle aimait cela autant qu'elle aimait sa famille, c'était sa passion. Et elle se mit à chanter une chanson inventée par une femme morte, qui rêvait de la liberté :

     

    Tout a commencé,

     

    Il y avait cet homme,

     

    J'aurais tant donné,

     

    N'importe quelle somme,

     

    Pour obtenir ce que nous les hommes n'avons pas,

     

    Cette chose qu'on appelle "liberté",

     

    Fut un temps, nous étions tous amis,

     

    Fut un temps, nous nous sommes aimés, appréciés,

     

    Je l'avoue, tout est de notre faute,

     

    Moi je regrette tellement,

     

    Je regrette tant,

     

    Je suis là, à regarder les étoiles,

     

    Suis-je loyale, aimable ?

     

    Au final, nous avons tous un cœur,

     

    Je pense que nous mourrons tous un jour,

     

    Qu'ai-je fais pour mériter cela, sinon être une simple femme ?

     

    Cette mélodie vient des cieux,

     

    Cette mélodie vient d'mes yeux,

     

    Car je viens des cieux...

     

    - Boucle-la esclave ! Sinon je te couperais la langue ! Idiote ! s'écria M.Roody le maître magicien de Mirabelle.

     

    To be continued...

     

    ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

     

    Chapitre 2 enfin en ligne ! Il est court mais rassurez-vous le prochain chapitre sera plus long ! ^^

     

    Sinon donnez-moi vos impressions en commentant

     


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  • Il y a fort longtemps, dans un monde où les magiciens existaient, un homme du nom de Clow décida de mettre fin à la paix qui régnait entre les hommes et les magiciens. Les considérant comme "différents" cet homme les haïssait. Lorsque ce fut à son tour de monter au trône d'un lointain pays, Clow réussit à convaincre les autres rois et reines des autres pays d'exterminer la race des mages (magiciens). Ceux-ci, maltraités et chassés, se cachèrent dans un refuge qu'aucun homme ne pouvait trouver. Étant dotés de pouvoirs surnaturels, les magiciens pouvaient vivre loin des hommes, sans aucun problème. Cependant, leur race s'éteignait à petit feu, et ils devaient faire quelque chose.

    Un jeune magicien qui se nommait Greggory, pensait que tout cela était injuste. Oui, injuste.

    "Pourquoi les magiciens sont-ils rejetés et maltraités sous prétexte qu'ils soient "différent" ? Après tout, si quelqu'un est différent, c'est bien l'homme. Nous sommes supérieurs à eux, pas différents !" se disait-il.

    Un beau jour, Greggory pensa qu'il était temps que tout cela change. Il consulta le nouveau roi des magiciens, car l'ancien était beaucoup trop pacifique, et le nouveau roi approuva totalement son opinion. Les magiciens, ces êtres pacifiques, avaient laissé leur tristesse se transformer en haine...

    Et c'est ainsi, qu'une grande guerre éclata opposant d'un côté les hommes, et de l'autre, les mages. Cette guerre dura plus d'un an, se termina un 21 décembre, et c'était incontestablement les magiciens qui avaient gagnés. Ils avaient obtenu leur liberté, mais pas seulement, ils avaient également obtenu le monde. Les mages étaient devenus les maîtres du monde, et pour se venger, ils réduirent l'homme en esclave. Les hommes, condamnés, devaient payer le prix de leur trahison. Tout était fini pour l'homme, les magiciens étaient aveuglés par la vengeance.

    Et c'est dans ce monde cruel et sans pitié que naquit la petite Mirabelle...

    To be continued...

    ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

    Voilà le chapitre 1 ! Très très court ! Désolée mais pour le commencement je ne pouvais pas faire plus long ! Rassurez-vous, le deuxième chapitre est un peu plus long, et le troisième assez long ! Donnez-moi vos avis en commentant ^^

     


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